« Dans la vie ordinaire, faire des choix en chrétiens » - Samedi du Studium, 19 octobre 2019
« Le Concile (Vatican II) exhorte les chrétiens, citoyens de l’une et de l’autre cité, à remplir avec zèle et fidélité leur tâches terrestres en se laissant conduire par l’esprit de l’Évangile »[1].
[1] Gaudium et Spes n°43, §1
C'est avec cet extrait de Gaudium et Spes n°43 que s'est ouvert le troisième samedi du Studium de cette nouvelle année académique. En guise d’introduction à la matinée, Pierre Langeron a ainsi souligné notre devoir en tant que chrétiens d’incarner notre foi dans notre vie ordinaire et dès lors, de réfléchir consciencieusement aux choix moraux que nous sommes amenés à poser.
Les sujets nécessitant une prise de position sont nombreux à l’heure actuelle. Pensons à la bioéthique, aux vagues migratoires, à la crise environnementale… Au vu de leur complexité, une tentation serait de se calquer sur une solution ou une réponse préconçue et bien ficelée. Facilité attrayante pour certains, grave entrave à la responsabilité de se positionner librement pour d’autres. Dieu a tant aimé les hommes qu’Il nous veut libres !
Il revient donc à chacun d’assumer sa responsabilité, en s’informant à sa mesure sur ces sujets brûlants d’actualité, et par rapport aux situations plus particulières rencontrées dans sa vie, afin de faire un choix en conscience sous le regard de Dieu. Quels sont les critères de discernement que l’Église nous transmet afin d’éclairer nos processus de prises de position ? Les 10 commandements ? Il s’agit certainement d’une précieuse base. Néanmoins leur mise en œuvre dans la réalité de nos existences s’avère généralement plus compliquée.
Voici cinq repères pour nous soutenir dans nos positionnements :
1/ Articuler les principes qui relèvent de la doctrine (enseignement de l’Église[1]) et l'application aux situations concrètes (réalité de la vie), 2/ Considérer et s’ouvrir à la diversité des critères et des points de vue ; 3/ Accepter d’assumer sa responsabilité d’homme libre et donc décider de s’informer ; 4/ Se méfier des idéologies ; 5/ Choisir le possible aujourd'hui et le progressif sur un chemin vers l'idéal entrevu.
Finalement, rappelons l’essentiel : à savoir que toute réflexion est avant tout accompagnée d’une requête d’intériorité, à l’écoute de la loi inscrite par Dieu dans le cœur de chaque homme. Cette voix nous presse à aimer, à accomplir le bien et éviter le mal.
« La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre »[2].
[1] « La doctrine sociale de l’Église propose des principes de réflexion ; elle dégage des critères de jugement ; elle donne des orientations pour l’action » (CEC, n°2423)
[2] Gaudium et Spes n°16