Les figures du mal, une bien vieille question philosophique
Du 23 au 25 mars, Mme Marie-Jeanne Coutagne donnait la première partie d'un cours sur le thème "Les figures du mal, une bien vieille question philosophique".
Le mal est un thème extrêmement difficile à aborder qui nous rejoint tous de façon très personnelle. Lors du cours donné par Mme Marie-Jeanne Coutagne au Studium, l’angle d’approche a été d’aborder les figures du mal, ce qui nous parle du mal, ce qui nous permet de dire quelque chose du mal.
Reprenant les éléments présents dans le livre Le mal de Paul Ricoeur, ce cours nous invite donc à une plongée dans le mystère du mal, qui ne ce réduit pas au mal physique, ressenti, ni au mal moral, que l’on commet, ni même au mal métaphysique, qui est une absence de bien.
L’approche philosophique nous permet d’explorer des pistes qui parlent à nos contemporains.
Qui n’a expérimenté la triste plainte du spectacle d’un mal devant lequel on est impuissant ? C’est vrai dans la Peste d’Albert Camus, ça l’est tout autant aujourd’hui avec les horreurs de la guerre en Ukraine, au Yémen ou au Mali.
Qui n’a expérimenté le remords de n’avoir pu faire le bien qu’il fallait faire, d’avoir commis le mal qu’il fallait éviter ? La voix de Jiminy Cricket dans Pinocchio est la nôtre.
Qui n’a expérimenté le manque ? De vérité lorsqu’on réalise qu’on nous a menti ? De bien lorsqu’on constate la médiocrité ? De beau devant le spectacle de ce qui est détruit ?
Nous ne sommes pas dans un monde manichéen de façon simpliste, mais dans un monde extrêmement complexe où le mal se peint en teintes de gris. Les figures du mal nous permettent de poser un regard sur ce noir qui penche parfois sur le gris clair...
Louis Chauvière, séminariste en 2ème année de Théologie