Séminaire de licence
La première année du cycle de licence a suivi durant le semestre qui vient de s’achever un séminaire dont le titre exact était « Nature ecclésiologique et mission du fidèle laïc ».
Le travail d’un séminaire est toujours varié et donc enrichissant, entre la réflexion en sous-groupes, les exposés oraux et la rédaction écrite sur l’objet de notre étude. Ici, il s’agissait de plusieurs chapitres de la Constitution Lumen Gentium (2, 17-18, 30-38), de quelques numéros de Gaudium et spes (36, 43 et 93), mais également de la lecture de l’exhortation apostolique Christifideles Laici de Jean Paul II.
Après un nécessaire parcours scripturaire et historique, et donc ecclésiologique, qui a permis de dégager comment la place propre et unique des laïcs a été progressivement comprise dans l’histoire de l’Eglise, notre attention s’est surtout concentrée sur le dernier Concile. Les rédactions progressives du texte, entre le Ier et le IVème schéma, qui recherchent le mot juste pour dire la foi, l’étude des modi au texte que certains Pères conciliaires ont soumis lors des rédactions, nous ont manifesté combien l’Eglise, dans le souffle de Dieu, veut redire pour chaque laïc sa mission propre et unique dans le monde.
Ce qui est ressorti particulièrement de notre étude et de nos échanges fut que l’unicité du Peuple de Dieu rend possible la diversité des missions. Résumons cela en disant que l’Église est comme une symphonie à plusieurs instruments. Certains, plus discrets, donnent le rythme à l’orchestre : c’est le sacerdoce ministériel – évêques, prêtres et diacres – au service de tous les baptisés. D’autres, plus nombreux, émettent des mélodies qui sont audibles par le monde : c’est la mission des laïcs dans le monde, qui est d’être « témoin de la résurrection et de la vie du Seigneur Jésus, et signe du Dieu vivant » (Lumen Gentium, chap. 38). Cela se réalise pour les laïcs dans et par la gestion et l’ordination des choses temporelles, conformément à la volonté de Dieu (cf LG chap. 31).
Parce que toute étude porte à la mission, les enjeux pastoraux ont également été évoqués. Parmi beaucoup, en voici un : comment articuler les tria munera (tout baptisé est prêtre, prophète et roi) avec la condition séculière ? Enfin, comme tout étude appelle également la question de la sainteté, nous avons brièvement étudié la vie d’un chantre de la sainteté des laïcs, saint Thomas More, qui a suivi son unique « conscience chrétienne » (LG chap 36) pour agir, qui l’a conduit jusqu’au martyre.