Session de rentrée sur Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : Témoignage d'une étudiante
A l’occasion de la rentrée académique, le Studium NDV proposait une session inaugurale de théologie autour de la spiritualité de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, figure bien connue de la spiritualité carmélitaine, qui est l’une des quatre saintes ayant obtenu le titre de docteur de l’Eglise. Cette session de théologie était proposée à tous les étudiants, internes ou externe, ainsi qu’à toutes les personnes qui participent d’une manière ou d’une autre dans la vie du Studium NDV.
Les intervenants – enseignants au Studium pour la plupart – se sont exprimés sur différents sujets : Thérèse et la bible, Thérèse et l’Eucharistie, la mission à l’école de Ste Thérèse, Thérèse et l’art, l’acte d’Amour de Thérèse, Thérèse poète, la souffrance dans la vie de Thérèse… L’enjeu était avant tout d’étudier les grands apports théologiques de la doctrine de la Sainte de Lisieux. Il s’agissait en particulier d’explorer l’itinéraire spirituel qu’elle même désigne par l’expression “Petite Voie”, et d’approfondir certains aspects de sa vie, parfois méconnus du grand public. Pendant la session, qui se voulait avant tout participative et interactive, les participants étaient invités à dialoguer, échanger et réagir librement sur le contenu de la session.
Milena, une étudiante externe du Studium qui participait à la session, professeur de philosophie de formation, nous partage quelques points qui ont retenu son attention :
- La spiritualité de sainte Thérèse de l’EJ influence-t-elle la façon dont vous vivez votre foi au quotidien ?
Plus qu’une influence, la rencontre de Thérèse a été un bouleversement profond dans ma vie. C’est à la lecture de son Histoire d’une âme que je dois ma conversion au Christ et ma découverte de la spiritualité du Carmel qui n’a cessé de me former et de me nourrir depuis. Au quotidien, je crois que Thérèse m’apprend à ne pas me cacher mes faiblesses, à ne pas me désespérer de mes limites, à mettre toute ma confiance dans le secours de Celui qui nous aime. N’ayant que huit ans de « vie nouvelle », [Milena été baptisé à l'âge de 28 ans, ndlr] ayant toutefois atteint l’âge de raison, je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre à son école…
- Y a-t-il un aspect de la vie, ou de la doctrine de Ste Thérèse, qui retienne particulièrement votre attention ?
Son audace inséparable de la confiance qu’elle met en l’amour et la miséricorde de Dieu. Thérèse me fait penser à Antigone : une Antigone qui aurait été touchée par la grâce.
- Y a-t-il un thème de la session qui vous ait particulièrement intéressée ?
J’ai été interpellée par une facette de Thérèse que je connaissais moins : Thérèse maîtresse des novices. Son souci de conduire, et s’il le faut de corriger ses sœurs dans un esprit d’amour et de vérité, à l’imitation du Christ, avec une fermeté qui lui fut parfois coûteuse, cela constitue un modèle inspirant pour l’enseignante que je suis. Un modèle qui donne une profondeur de sens à la formule « exigence et bienveillance » que l’on se répète à tout propos comme un slogan dans nos établissements scolaires, inconscients que nous sommes le plus souvent de ce qui justifie et de ce que signifie une telle attitude…
- Quelle est, selon vous, la pertinence de proposer au Studium une session de théologie centrée sur la doctrine Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus ?
Commencer une année de formation philosophique et théologique avec Thérèse, ce n’est pas banal et c’est à n’en pas douter signifiant : cela nous rappelle que c’est par l’humilité et la simplicité du cœur que l’on va vers la Vérité. Nos balbutiements et nos interrogations devant les expériences, les épreuves et les pensées de la Petite Sainte (au sujet de la souffrance par exemple) nous ont disposés à la contemplation peut-être autant qu’à la réflexion. En découvrant de cette façon-là l’orientation du Studium, j’avoue avoir pensé non sans joie : « on est loin des soliloques à plusieurs, souvent fats de surcroît, qui se rencontrent dans le monde universitaire ! »