« Prends soin de lui » - 2ème WE de formation pour les soignants

P. Brice de Malherbe, professeur de bioéthique à la Faculté Notre-Dame à Paris : L'alliance thérapeuthique : une approche au service de la relation avec le patient

« Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé ». Cette phrase du Code de la Santé Publique cherche à établir une coopération équilibrée entre le soignant et le patient au service de la santé de celui-ci. Mais énoncer une règle ne suffit pas à sa bonne application. Un engagement conjoint des personnes concernées est nécessaire pour cela. Penser cet engagement en termes d’alliance thérapeutique peut favoriser une relation évitant le paternalisme comme l’indifférence bureaucratique. Un atout précieux dans l’accompagnement du grand âge et de la fin de vie.

Le Père Brice de Malherbe, théologien, est professeur ordinaire à la Faculté Notre-Dame et enseignant à l’École Cathédrale. Il est maintenant principalement engagé dans l’enseignement et la recherche dans le domaine de l’éthique biomédicale.

Jean-Luc Villiers-Moriamé, professeur de philosophie au Studium de Notre-Dame de Vie : La vulnérabilité ou l’humanité oubliée : construire une relation humaine face à la vieillesse et la mort.

Comment penser la réciprocité dans la relation soignant/patient face à a vieillesse et la fin de vie ? Entre l’égalité et la différenciation des dons, comment situer la relation entre le médecin et le patient ? Or la vieillesse et sa vulnérabilité ouvre à un jeu d’interdépendance qui doit s’ouvrir à une   réciprocité. Comment dès lors concevoir l’accompagnement du grand âge et de la mort dans une métaphysique et une anthropologie du don ?  La réciprocité ne permet-elle pas de reconnaître une altérité qui humanise la relation ? Le médecin est-il seulement le tuteur du patient et le patient n’est-il que celui qui accepte la mise en œuvre du processus de soin ? Le concept de patient pour catégoriser la vieillesse n’aurait-il pour sens que l’asymétrie ?

 Jean-Luc Villiers-Moriamé est professeur de philosophie dans le secondaire et chargé de cours pour le Studium de Notre-Dame de Vie. Il est aussi diacre permanent au sein de la paroisse de Carpentras.