Week-end de mission à Montfavet

Neuf heures sonnent au clocher de saint-Didier, et les moteurs des 4L, des twingo et autres C3 vrombissent sur le parking de Sainte-Garde. Le manche d’une guitare, l’angle d’un djembé dépassent d’un coffre et trahissent les intentions du convoi. Direction Montfavet pour toute la communauté du séminaire. Objectif : un week-end d’évangélisation en paroisse, point d’orgue de la semaine de formation sacerdotale.

A dix heures, commence dans l’église paroissiale le programme concocté par l’équipe d’organisation : la messe votive à l’Esprit-Saint présidée par père Charles-Bernard unit les cœurs dans un même élan. Père Elias, vicaire à Montfavet, une bonne équipe de paroissiens zélés, jeunes et vieux, deux prêtres de Notre-Dame de Vie et dix-neuf séminaristes ont répondu présent.

Puis, c’est l’heure de la formation missionnaire, assurée par Alex et Maud Lauriot-Prévost, bien connus dans le diocèse, et Sigolène, jeune femme dynamique revenue pour l’occasion dans les rues de son enfance pour annoncer l’Evangile. Après un pique-nique pris sur le pied de guerre et l’arrivée des derniers paroissiens, l’abbé Charles-Bernard forme les binômes de missionnaires selon le prototype expérimental : un séminariste, un paroissien, un quartier ou une résidence. Sitôt confiés à la très sainte vierge Marie et bénis par le curé, c’est le départ clopin-clopant, sous un ciel clair, les poches pleines de petits cadeaux évangéliques et non moins catholiques pour deux bonnes heures de porte-à-porte.

Au rendez-vous de dix-sept heures, c’est le sourire aux lèvres et les joues roses que tous se retrouvent pour un debriefing. Les échanges fusent : portes muettes et volets fermés, rencontres souvent rudes, parfois gaies, et quelques-unes ouvertes et profondes… Après cette œuvre commune entre séminaristes et paroissiens, les relations sont détendues et fraternelles.

Le soir, le concert du groupe de Gospel « One Voice » dans la grande église réunit près de trois cent cinquante personnes, croyants ou non. Les voix vibrantes des chanteurs sont ponctuées du témoignage de vie de deux séminaristes. Puis revigorés d’un vin chaud, c’est la dispersion dans les foyers des paroissiens pour la nuit.

Le lendemain, la messe dominicale est célébrée à l’hôpital de Montdevergues et animée par l’équipe de l’aumônerie. Les déjeuners, à nouveau en famille, finissent de nouer des liens d’amitié avec les Montfavétains, avant le retour au séminaire, un peu fatigués, mais heureux et pleins d’énergie pour le deuxième semestre !